Dans Gaz naturel, il y a « naturel » et dans Biogaz il y a « bio ». Jusque-là, tout le monde suit ! On pourrait croire que le gaz naturel et le biogaz sont tous deux des énergies vertes, vu que l’un est "naturel" et l’autre "Bio"…
Et bien non ! Seul l’un des deux est issu de ressources renouvelables et donc identifié comme une énergie verte à part entière. Mais lequel ? GEG vous aide à y voir plus « vert »… Enfin, plus clair !
C'est quoi une énergie verte ?
Avant de préciser « qui est quoi ? », saviez-vous ce qu’est une énergie verte ? Par énergie verte, on entend une énergie produite à partir de ressources naturelles disponibles sur notre planète mais surtout renouvelables et donc, par définition, inépuisables. D’où leur intérêt en termes de protection de l’environnement et de transition énergétique.
A titre d’exemple, ce sont des énergies qui sont produites à partir du vent, du soleil ou encore de l’eau. Des ressources présentes en grand volume sur notre terre et qui se renouvellent suffisamment rapidement pour que nous puissions les utiliser régulièrement, sans craindre de les épuiser.
Gaz naturel vs biogaz : d'un côté une énergie "fossile", de l'autre une énergie "renouvelable"
Une fois cette définition établie, tournons-nous à présent vers l’origine-même du gaz naturel et du biogaz. Qui est renouvelable et qui ne l’est pas ?
Le gaz naturel est dit « naturel » car présent « naturellement » (comme le pétrole) dans les ressources terrestres au cœur de nos sous-sols et dans le fond des mers, et ce depuis « la nuit des temps ».
Mais le gaz naturel est aussi une énergie « fossile » car issue d’une ressource qui s’est constituée sur des millions d’années, à partir d’une lente (très lente) décomposition de matières organiques végétales et animales. Le gaz naturel est donc considéré comme une énergie non-renouvelable puisqu’elle ne se renouvelle pas à l’échelle humaine. Logique !
C’est ce qui fait toute la différence avec le biogaz qui, lui, fait partie des énergies vertes issues de ressources renouvelables, au même titre que l’hydroélectricité, l’éolien ou bien encore le photovoltaïque.
Mais qu’est-ce que le biogaz ?
Le biogaz : un gaz écologique par excellence
A la différence du gaz naturel, dont la consommation brute française en 2024 a atteint 361 TWh (contre 381 TWh en 2023), le biogaz se fait beaucoup plus discret dans les foyers. Pour une raison très simple : c’est une filière nouvellement introduite sur le marché énergétique et encore peu connue du grand public.
Pour autant, cette énergie verte gagne à être utilisée car produite à partir d’une ressource renouvelable, la biomasse, comme :
- les déchets agricoles (fumier, lisier,...)
- les déchets agro-alimentaires ou ménagers
- les boues de stations d'épuration
La fermentation biologique de ces déchets organiques (renouvelables de surcroît 🌿) produit un gaz essentiellement composé de méthane : le biogaz. Ce processus, 100 % naturel, s’appelle la méthanisation. Une fois épuré et transformé, le biogaz peut ainsi servir à :
Côté chiffres, on comptabilise en 2024 un peu plus de 2 000 installations de production de biogaz sur le territoire national. Parmi celles-ci, figurent 731 installations de méthanisation qui, à elles seules, ont permis d’injecter 11,6 TWh de biométhane dans les réseaux (l’équivalent, selon NaTran, de la production de deux réacteurs nucléaires).
Gaz naturel vs biogaz : maintenant, vous savez qui est "vert"!
Bien, alors on résume : le gaz naturel n’est pas une énergie verte. Pour autant et même si elle n’est pas renouvelable, elle reste l’énergie la plus propre des énergies « fossiles » si on la compare au pétrole ou au charbon. Le gaz naturel est aussi une énergie largement plébiscitée sur le marché énergétique, à la différence du biogaz.
Mais rappelons qu’à la différence du gaz naturel, le biogaz n’épuise pas les ressources terrestres et grâce à lui, nos déchets ont de l’avenir ! Et ça, c’est bon pour la planète !
Plus largement et dans les prochaines années, l’accélération de la production de biogaz et sa démocratisation permettront de réduire d’autant notre dépendance énergétique en termes de gaz naturel importé sur notre territoire. Un beau défi à associer également aux objectifs de la loi de la transition énergétique qui prévoit de développer cette nouvelle filière, considérée comme un des fondamentaux de la croissance verte.
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